Bon, j'm'explique :
Mon frangin m'a transféré tout plein d'émissions françaises que je ne peux voir depuis ma terre étrangère. Je me délecte de "Rendez-vous en terre inconnue" (j'ai braillé comme un veau à l'épisode de Bruno Solo en Mongolie) par exemple.
Ce soir, je me dis "Allez, il te reste un verre de rouge, faut pas gâcher... installe-toi peinarde devant ton ordi et regarde Télé Bistrot". J'me fends la poire, il y a vraiment des perles, sauf que... bin sauf qu'il y en une que je ne comprends pas...
Alors mes soeurs d'un peu de partout, je vous demande de l'aide : la madame avec le tablier vert là... mais qu'est-ce qu'elle dit ?
Comprenez-moi bien, moi aussi j'ai un accent bizarre, je suis bilingue de français, je ne me fous pas d'elle. C'est juste que là bin... j'comprends pô c'patois lô...
Merci les filles.
Mon frangin m'a transféré tout plein d'émissions françaises que je ne peux voir depuis ma terre étrangère. Je me délecte de "Rendez-vous en terre inconnue" (j'ai braillé comme un veau à l'épisode de Bruno Solo en Mongolie) par exemple.
Ce soir, je me dis "Allez, il te reste un verre de rouge, faut pas gâcher... installe-toi peinarde devant ton ordi et regarde Télé Bistrot". J'me fends la poire, il y a vraiment des perles, sauf que... bin sauf qu'il y en une que je ne comprends pas...
Alors mes soeurs d'un peu de partout, je vous demande de l'aide : la madame avec le tablier vert là... mais qu'est-ce qu'elle dit ?
Comprenez-moi bien, moi aussi j'ai un accent bizarre, je suis bilingue de français, je ne me fous pas d'elle. C'est juste que là bin... j'comprends pô c'patois lô...
Merci les filles.
L'ektorp rouge
Il y a un peu plus d'un an, je les accompagnais chez le suédois pour acheter leur ektorp. J'étais envieuse, je voulais le même depuis longtemps.
D'abord, il est rouge, en plus en velours (comme dans mon enfance), et puis il est beau, classiquement beau.
Le hasard fait qu'aujourd'hui il est chez moi. Saïmon aime s'y allonger sur l'accoudoir avec ses grosses mitaines. Je trouve qu'il lui va très bien.
Cet ektorp est un gros souvenir, il détient plusieurs secrets, plusieurs câlins, plusieurs rires. Il est un immense bonheur. Merci !
D'abord, il est rouge, en plus en velours (comme dans mon enfance), et puis il est beau, classiquement beau.
Le hasard fait qu'aujourd'hui il est chez moi. Saïmon aime s'y allonger sur l'accoudoir avec ses grosses mitaines. Je trouve qu'il lui va très bien.
Cet ektorp est un gros souvenir, il détient plusieurs secrets, plusieurs câlins, plusieurs rires. Il est un immense bonheur. Merci !
L'histoire du trench blanc
J'ai acheté ce trench blanc chez Bibiboutique, un endroit pas comme les autres. Dans ce lieu hors du commun vit une jolie jeune femme, Bibi, avec sa petite fille très vive et vraiment vraiment chouette. Ce qui est bien chez Bibiboutique, c'est qu'on peut apporter notre vin, du chocolat, du fromage, bref, plein de choses qui rendent les femmes heureuses et qui se mangent avec les doigts sans avoir besoin de faire la vaisselle. Bibi est aussi une de mes collègues de travail, du moins presque... on ne travaille pas dans la même entreprise, mais on se parle assez régulièrement au téléphone, on se rend des services mutuels, on jase de nos vacances et on se donne en secret des passes pour des avant-premières de films. Bref, Bibi, c'est ma copine. C'est aussi une fille dont j'ai toujours admiré la classe, le goût des belles choses, elle est jolie et naturelle, drôle et intelligente, encore une de ces filles formidables désespérément seule parce que "trop bien".
Un jour Bibi m'invite à la session printanière de sa Bibiboutique. Parce que Bibi a un défaut : elle aime vraiment beaucoup beaucoup les vêtements, les tissus, les matières. Et en plus, elle aime acheter. Mais Bibi, elle n'a pas trop d'argent. Alors elle court les friperies, et passe des heures à chercher les beaux morceaux au milieu de toutes ces vieilleries et autres déguisements à enterrement de vie de célibataire. Elle n'achète pas que pour elle Bibi, elle pense à ses copines, à toutes les femmes. Et quatre fois par an, elle les invite dans sa boutique afin de venir voir ses trouvailles qu'elle nous revend à peu près le même prix qu'elle a payé.
La soirée commence comme cela : on arrive chez Bibi, on met le vin blanc au frigo, on rencontre deux/trois filles en sous-tif à qui on dit bonjour, on pose notre sac, et c'est là que les choses sérieuses commencent. On regarde les fringues, plein de belles petites choses, des trucs chics, des trucs trop grands pour toi qui vont super bien à ta copine Caspéciale, des trucs trop rigolos que tu n'oserais pas porter, des trucs jolis mais non, des trucs waooow c'est fait pour moi. Alors on essaie, on se mate (ça te va trop bien ce petit pull !!! Tiens, essaie cette jupe, ça devrait bien t'aller !), on s'arrête pour boire une coupe de vin, un morceau de fromage, et on discute. On continue à complimenter la fille qui essaie cette jolie petite veste, on boit de nouveau une coupe de vin, on dit à cette autre que non, c'est pas vraiment bien, ça tombe mal. Mmmmm délicieux ce chocolat.
Et puis... et puis il s'est passé quelque chose. On ne se connaissait pas bien mais d'un coup, à force de se regarder, à force de se juger, certaines se sont mis à parler de leurs complexes, de ce qui fait qu'on se sent belle, ou laide, de la valeur que l'on donne à notre corps, de nos seins qui remplissent trop ou pas assez les décolletés, de nos mères, de notre rapport à la nourriture, des magazines de filles qui nous dictent à quoi nous devrions ressembler, des hommes qui finalement nous aiment avec nos complexes si forts, on s'est ouverte franchement. Et c'était bien, c'était vrai, naturel, et ça a fait un bien fou.
Je suis ressortie de chez Bibiboutique un peu pompette, heureuse, avec 3 tee-shirts, une robe, un jean, une paire de bottes, mon trench blanc (que j'adore par ailleurs, car toutes les tâches partent très bien au lavage dans ma Tromm) et 100 $ en moins dans mes poches.
Cet été, je n'ai pu me rendre à la Bibiboutique pour cause d'absence du territoire. Mais cet automne, croyez-moi, j'en ferai encore partie !
Un jour Bibi m'invite à la session printanière de sa Bibiboutique. Parce que Bibi a un défaut : elle aime vraiment beaucoup beaucoup les vêtements, les tissus, les matières. Et en plus, elle aime acheter. Mais Bibi, elle n'a pas trop d'argent. Alors elle court les friperies, et passe des heures à chercher les beaux morceaux au milieu de toutes ces vieilleries et autres déguisements à enterrement de vie de célibataire. Elle n'achète pas que pour elle Bibi, elle pense à ses copines, à toutes les femmes. Et quatre fois par an, elle les invite dans sa boutique afin de venir voir ses trouvailles qu'elle nous revend à peu près le même prix qu'elle a payé.
La soirée commence comme cela : on arrive chez Bibi, on met le vin blanc au frigo, on rencontre deux/trois filles en sous-tif à qui on dit bonjour, on pose notre sac, et c'est là que les choses sérieuses commencent. On regarde les fringues, plein de belles petites choses, des trucs chics, des trucs trop grands pour toi qui vont super bien à ta copine Caspéciale, des trucs trop rigolos que tu n'oserais pas porter, des trucs jolis mais non, des trucs waooow c'est fait pour moi. Alors on essaie, on se mate (ça te va trop bien ce petit pull !!! Tiens, essaie cette jupe, ça devrait bien t'aller !), on s'arrête pour boire une coupe de vin, un morceau de fromage, et on discute. On continue à complimenter la fille qui essaie cette jolie petite veste, on boit de nouveau une coupe de vin, on dit à cette autre que non, c'est pas vraiment bien, ça tombe mal. Mmmmm délicieux ce chocolat.
Et puis... et puis il s'est passé quelque chose. On ne se connaissait pas bien mais d'un coup, à force de se regarder, à force de se juger, certaines se sont mis à parler de leurs complexes, de ce qui fait qu'on se sent belle, ou laide, de la valeur que l'on donne à notre corps, de nos seins qui remplissent trop ou pas assez les décolletés, de nos mères, de notre rapport à la nourriture, des magazines de filles qui nous dictent à quoi nous devrions ressembler, des hommes qui finalement nous aiment avec nos complexes si forts, on s'est ouverte franchement. Et c'était bien, c'était vrai, naturel, et ça a fait un bien fou.
Je suis ressortie de chez Bibiboutique un peu pompette, heureuse, avec 3 tee-shirts, une robe, un jean, une paire de bottes, mon trench blanc (que j'adore par ailleurs, car toutes les tâches partent très bien au lavage dans ma Tromm) et 100 $ en moins dans mes poches.
Cet été, je n'ai pu me rendre à la Bibiboutique pour cause d'absence du territoire. Mais cet automne, croyez-moi, j'en ferai encore partie !
Ce soir, malgré les risques d'orages forts dont nous sommes maintenant habitués depuis deux mois, je suis allée aux Francofolies.
Je vous partage donc quelques chansons souvenirs, question de...
Oui, question de... juste pour partager.
Tout d'abord, une découverte, alors que je savourais mon sandwich polonais :
Davy Sicard. Réunionais.
Cette chanson se rapproche de mon article précédent.
Je vous partage donc quelques chansons souvenirs, question de...
Oui, question de... juste pour partager.
Tout d'abord, une découverte, alors que je savourais mon sandwich polonais :
Davy Sicard. Réunionais.
Cette chanson se rapproche de mon article précédent.
Suivre ce lien si vous préférez avec l'ambiance musicale originelle (pour ma part, je préfère avec tout le tralala, mais on entendait mieux les paroles avec la vidéo que je vous ai proposé).
Ensuite, Zong, eux aussi Réunionais (mais des zoreilles à mon avis).
Je les avais déjà rencontré il y 3 ans, ici-même (puisque je n'ai jamais été foutue de foutre les pieds à La Réunion, malgré un billet aller simple acheté -et jamais utilisé donc-, et une deuxième envie d'aller m'y installer qui n'a jamais aboutie, la troisième, c'est la bonne !). J'avais même bu une bière avec eux pis tout, ils dormaient dans l'appart meublé que mes boys louent. Bref, on s'en fout. Leur style est... comment dire... complètement déjanté, entre l'électro, le rock et quelques airs créoles (certaines de leurs chansons sont en créole d'ailleurs). Bon, perso, avec un coup dans le nez, j'adore danser là dessus.
Ensuite, Zong, eux aussi Réunionais (mais des zoreilles à mon avis).
Je les avais déjà rencontré il y 3 ans, ici-même (puisque je n'ai jamais été foutue de foutre les pieds à La Réunion, malgré un billet aller simple acheté -et jamais utilisé donc-, et une deuxième envie d'aller m'y installer qui n'a jamais aboutie, la troisième, c'est la bonne !). J'avais même bu une bière avec eux pis tout, ils dormaient dans l'appart meublé que mes boys louent. Bref, on s'en fout. Leur style est... comment dire... complètement déjanté, entre l'électro, le rock et quelques airs créoles (certaines de leurs chansons sont en créole d'ailleurs). Bon, perso, avec un coup dans le nez, j'adore danser là dessus.
Pour finir, celui que tout le monde attendait (mais que je ne connaissais pas, je me suis sentie inculte d'un coup) : Tiken Jah. Ivoirien (il y voit pourtant super bien, je le trouve même très clairvoyant).
J'adore les festivals ! Et la saison n'est pas finie, bientôt j'enchaîne sur les spéciaux cinéma. Pfffiouuuuu je suis fatiguée d'avance (mais tellement heureuse de vivre tout ça, c'est la déprime totale dans le fin fond des Alpes).
Alors que nous nous promenions, franginette et moi, dans notre petite ville du creux des montagnes, nous croisons une petite bijouterie avec des créations assez originales. On s'émerveille devant tant de couleurs et de créativité. Au fond de la boutique, nous trouvons le présentoir spécial "Marianne". Des dizaines de bagues à son effigie, toutes faites à partir de pièces de centimes de francs, vous savez, ceux dont on parlera toujours dans 50 ans alors que nos petits-enfants ne comprendront pas pourquoi nous utilisons toujours cette monnaie désuette.
Il y a aussi des pendentifs, tous plus beaux les uns que les autres. On se met à essayer les bagues, on y reste une bonne demi-heure alors que mignon neveu gnagnatise dans sa poussette.
Il me revient à l'esprit la conversation que nous avions un jour avec Caspourbientôt : ici, en Amérique du nord, comme dans d'autres pays en ce monde, les habitants sont fiers de leur patrie, exposent leur drapeau devant leur maison et chantent leur hymne à tue-tête le jour de leur fête nationale. En France non. On le remarque quand on vit loin. Le drapeau, on l'a acheté pour la coupe du monde 98, à la limite, on l'a pour son bâteau. Jamais on ne s'amuserait à le faire flotter sous nos fenêtres de cuisine. Bien trop peur de se faire huer par le voisinage, pensant que vous faites parti du éfène. Chanter la Marseillaise ? Que si nous sommes champions. Et pourtant... je dois vous avouer que j'ai une sacrée fierté d'être française. C'est beau la France, c'est riche en culture, en traditions, en histoire. Je ne suis pas forcément fière de ce que devient mon beau pays, mais je suis fière de mes origines, même si je m'en cache un peu.
Mais lorsque j'ai vu cette bague, des souvenirs sont montés en moi :
Je me suis revue en train de compter ces petites pièces pour m'acheter des fraises tagada et des Chupa Chups chocolat-vanille à la boulangerie. Je me suis revue m'en séparer pour passer à l'euro. Et j'ai revu Marianne. Ce symbole de la France, de la femme révolutionnaire, celle dont j'ai appris en 1989 qu'elle représentait les trois valeurs fondamentales de notre république : la liberté, l'égalité et la fraternité.
Je me suis alors dit que ce serait un beau clin d'oeil de la porter fièrement à mon doigt.
J'ai longuement hésité entre plusieurs modèles, mais celle-ci avait un petit truc en plus. Tout d'abord, Marianne est ici debout contrairement aux pièces jaunes. Elle est en marche vers la liberté, cheveux aux vents, dynamique. Et cette bague là n'était pas parfaite, elle manque de polissage, elle est un peu grise. Je la trouve encore plus jolie comme ça, elle ressemble plus à ce que j'ai connu, ses imperfections faisant ressortir ses contours. J'aime ce qui est imparfait, ça me rejoint.
Je suis touchée de voir que cette pièce, frappée en 1976, a du passer par des millions de mains, pour acheter une baguette, le journal du dimanche et des fraises tagada.
Pour couronner le tout, j'ai trouvé hier dans ma friperie de quartier, un béret noir. Il n'est pas aussi beau que celui que portait mon grand-père, mais il me donnera, encore une fois, une certaine identité.
Par contre, je le jure, je ne porterai pas tout cela avec en plus une baguette sous le bras. Le cliché tue le style.
Il y a aussi des pendentifs, tous plus beaux les uns que les autres. On se met à essayer les bagues, on y reste une bonne demi-heure alors que mignon neveu gnagnatise dans sa poussette.
Il me revient à l'esprit la conversation que nous avions un jour avec Caspourbientôt : ici, en Amérique du nord, comme dans d'autres pays en ce monde, les habitants sont fiers de leur patrie, exposent leur drapeau devant leur maison et chantent leur hymne à tue-tête le jour de leur fête nationale. En France non. On le remarque quand on vit loin. Le drapeau, on l'a acheté pour la coupe du monde 98, à la limite, on l'a pour son bâteau. Jamais on ne s'amuserait à le faire flotter sous nos fenêtres de cuisine. Bien trop peur de se faire huer par le voisinage, pensant que vous faites parti du éfène. Chanter la Marseillaise ? Que si nous sommes champions. Et pourtant... je dois vous avouer que j'ai une sacrée fierté d'être française. C'est beau la France, c'est riche en culture, en traditions, en histoire. Je ne suis pas forcément fière de ce que devient mon beau pays, mais je suis fière de mes origines, même si je m'en cache un peu.
Mais lorsque j'ai vu cette bague, des souvenirs sont montés en moi :
Je me suis revue en train de compter ces petites pièces pour m'acheter des fraises tagada et des Chupa Chups chocolat-vanille à la boulangerie. Je me suis revue m'en séparer pour passer à l'euro. Et j'ai revu Marianne. Ce symbole de la France, de la femme révolutionnaire, celle dont j'ai appris en 1989 qu'elle représentait les trois valeurs fondamentales de notre république : la liberté, l'égalité et la fraternité.
Je me suis alors dit que ce serait un beau clin d'oeil de la porter fièrement à mon doigt.
J'ai longuement hésité entre plusieurs modèles, mais celle-ci avait un petit truc en plus. Tout d'abord, Marianne est ici debout contrairement aux pièces jaunes. Elle est en marche vers la liberté, cheveux aux vents, dynamique. Et cette bague là n'était pas parfaite, elle manque de polissage, elle est un peu grise. Je la trouve encore plus jolie comme ça, elle ressemble plus à ce que j'ai connu, ses imperfections faisant ressortir ses contours. J'aime ce qui est imparfait, ça me rejoint.
Je suis touchée de voir que cette pièce, frappée en 1976, a du passer par des millions de mains, pour acheter une baguette, le journal du dimanche et des fraises tagada.
Pour couronner le tout, j'ai trouvé hier dans ma friperie de quartier, un béret noir. Il n'est pas aussi beau que celui que portait mon grand-père, mais il me donnera, encore une fois, une certaine identité.
Par contre, je le jure, je ne porterai pas tout cela avec en plus une baguette sous le bras. Le cliché tue le style.
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