L'histoire du trench blanc
J'ai acheté ce trench blanc chez Bibiboutique, un endroit pas comme les autres. Dans ce lieu hors du commun vit une jolie jeune femme, Bibi, avec sa petite fille très vive et vraiment vraiment chouette. Ce qui est bien chez Bibiboutique, c'est qu'on peut apporter notre vin, du chocolat, du fromage, bref, plein de choses qui rendent les femmes heureuses et qui se mangent avec les doigts sans avoir besoin de faire la vaisselle. Bibi est aussi une de mes collègues de travail, du moins presque... on ne travaille pas dans la même entreprise, mais on se parle assez régulièrement au téléphone, on se rend des services mutuels, on jase de nos vacances et on se donne en secret des passes pour des avant-premières de films. Bref, Bibi, c'est ma copine. C'est aussi une fille dont j'ai toujours admiré la classe, le goût des belles choses, elle est jolie et naturelle, drôle et intelligente, encore une de ces filles formidables désespérément seule parce que "trop bien".
Un jour Bibi m'invite à la session printanière de sa Bibiboutique. Parce que Bibi a un défaut : elle aime vraiment beaucoup beaucoup les vêtements, les tissus, les matières. Et en plus, elle aime acheter. Mais Bibi, elle n'a pas trop d'argent. Alors elle court les friperies, et passe des heures à chercher les beaux morceaux au milieu de toutes ces vieilleries et autres déguisements à enterrement de vie de célibataire. Elle n'achète pas que pour elle Bibi, elle pense à ses copines, à toutes les femmes. Et quatre fois par an, elle les invite dans sa boutique afin de venir voir ses trouvailles qu'elle nous revend à peu près le même prix qu'elle a payé.
La soirée commence comme cela : on arrive chez Bibi, on met le vin blanc au frigo, on rencontre deux/trois filles en sous-tif à qui on dit bonjour, on pose notre sac, et c'est là que les choses sérieuses commencent. On regarde les fringues, plein de belles petites choses, des trucs chics, des trucs trop grands pour toi qui vont super bien à ta copine Caspéciale, des trucs trop rigolos que tu n'oserais pas porter, des trucs jolis mais non, des trucs waooow c'est fait pour moi. Alors on essaie, on se mate (ça te va trop bien ce petit pull !!! Tiens, essaie cette jupe, ça devrait bien t'aller !), on s'arrête pour boire une coupe de vin, un morceau de fromage, et on discute. On continue à complimenter la fille qui essaie cette jolie petite veste, on boit de nouveau une coupe de vin, on dit à cette autre que non, c'est pas vraiment bien, ça tombe mal. Mmmmm délicieux ce chocolat.
Et puis... et puis il s'est passé quelque chose. On ne se connaissait pas bien mais d'un coup, à force de se regarder, à force de se juger, certaines se sont mis à parler de leurs complexes, de ce qui fait qu'on se sent belle, ou laide, de la valeur que l'on donne à notre corps, de nos seins qui remplissent trop ou pas assez les décolletés, de nos mères, de notre rapport à la nourriture, des magazines de filles qui nous dictent à quoi nous devrions ressembler, des hommes qui finalement nous aiment avec nos complexes si forts, on s'est ouverte franchement. Et c'était bien, c'était vrai, naturel, et ça a fait un bien fou.
Je suis ressortie de chez Bibiboutique un peu pompette, heureuse, avec 3 tee-shirts, une robe, un jean, une paire de bottes, mon trench blanc (que j'adore par ailleurs, car toutes les tâches partent très bien au lavage dans ma Tromm) et 100 $ en moins dans mes poches.
Cet été, je n'ai pu me rendre à la Bibiboutique pour cause d'absence du territoire. Mais cet automne, croyez-moi, j'en ferai encore partie !
Un jour Bibi m'invite à la session printanière de sa Bibiboutique. Parce que Bibi a un défaut : elle aime vraiment beaucoup beaucoup les vêtements, les tissus, les matières. Et en plus, elle aime acheter. Mais Bibi, elle n'a pas trop d'argent. Alors elle court les friperies, et passe des heures à chercher les beaux morceaux au milieu de toutes ces vieilleries et autres déguisements à enterrement de vie de célibataire. Elle n'achète pas que pour elle Bibi, elle pense à ses copines, à toutes les femmes. Et quatre fois par an, elle les invite dans sa boutique afin de venir voir ses trouvailles qu'elle nous revend à peu près le même prix qu'elle a payé.
La soirée commence comme cela : on arrive chez Bibi, on met le vin blanc au frigo, on rencontre deux/trois filles en sous-tif à qui on dit bonjour, on pose notre sac, et c'est là que les choses sérieuses commencent. On regarde les fringues, plein de belles petites choses, des trucs chics, des trucs trop grands pour toi qui vont super bien à ta copine Caspéciale, des trucs trop rigolos que tu n'oserais pas porter, des trucs jolis mais non, des trucs waooow c'est fait pour moi. Alors on essaie, on se mate (ça te va trop bien ce petit pull !!! Tiens, essaie cette jupe, ça devrait bien t'aller !), on s'arrête pour boire une coupe de vin, un morceau de fromage, et on discute. On continue à complimenter la fille qui essaie cette jolie petite veste, on boit de nouveau une coupe de vin, on dit à cette autre que non, c'est pas vraiment bien, ça tombe mal. Mmmmm délicieux ce chocolat.
Et puis... et puis il s'est passé quelque chose. On ne se connaissait pas bien mais d'un coup, à force de se regarder, à force de se juger, certaines se sont mis à parler de leurs complexes, de ce qui fait qu'on se sent belle, ou laide, de la valeur que l'on donne à notre corps, de nos seins qui remplissent trop ou pas assez les décolletés, de nos mères, de notre rapport à la nourriture, des magazines de filles qui nous dictent à quoi nous devrions ressembler, des hommes qui finalement nous aiment avec nos complexes si forts, on s'est ouverte franchement. Et c'était bien, c'était vrai, naturel, et ça a fait un bien fou.
Je suis ressortie de chez Bibiboutique un peu pompette, heureuse, avec 3 tee-shirts, une robe, un jean, une paire de bottes, mon trench blanc (que j'adore par ailleurs, car toutes les tâches partent très bien au lavage dans ma Tromm) et 100 $ en moins dans mes poches.
Cet été, je n'ai pu me rendre à la Bibiboutique pour cause d'absence du territoire. Mais cet automne, croyez-moi, j'en ferai encore partie !
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Voilà une façon de faire les boutiques qui me conviendrait tout à fait !
Il est chouette ton trench. J'ai tourjours souhaité avec un manteau blanc mais l'entretien plus deux gosses font que la raison l'emporte.
Bises
Promesse a dit…
14 août 2009 à 01:42
Moi qui n'aime pas magasiner, j'aime beaucoup ce concept. C'est mieux que la vendeuse hautaine qui est trop bien pour toi et qui te regarde d'ailleurs comme si tous les vêtements de la boutique étaient trop bien pour toi.
Et ce trench, il m'a tapé dans l'oeil immédiatement quand j'ai vu ta photo sur FB. Il avait donc une histoire...
Bises
Anne-Laure a dit…
14 août 2009 à 01:58
Ha... Bibi boutique... Quelle belle soirée, quel chouette souvenir.
Tu les embrasseras pour moi la prochaine fois, et dis-leur que "la jupe qui a une histoire" est portée régulièrement et adorée en France. Dès que je passe devant la Tour Eiffel, je la prends en photo!!
bisous tout tout doux ma petite chouette jolie
Caspivert a dit…
14 août 2009 à 04:07
J'aimerais bien, moi, faire partie des soirées de Bibi...
Becs
Cherrybee a dit…
14 août 2009 à 12:16
J'adooooore les fringues blanches, mais tant que j'ai un Léo capables de mettre ses doigts pleins de chocolat, ketchup, sauce des concombres, je n'en prends pas ! :-)
Un jour, quand je serai jeune…
En tout cas, il est bô et il te va très bien !
Bisous bisous
Carina a dit…
14 août 2009 à 14:31
c'est génial ce concept!!
mais je suis définitivement trop complexée pour essayer des fringues devant quelqu'un....
tant pis pour moi et tant mieux pour vous toutes!! je crois que je serais plus concentrée sur le chocolat et le fromage que sur les fringues;..lol
bisous
andy
Anonyme a dit…
14 août 2009 à 16:18
Il est superbe, ce trench! Je connaissais le concept "soiree echange de vetements" ou chaque participante amene les fringues dont elle ne veut plus et les echange autour d'un verre de vin et d'un morceau de fromage. Comme on dit: "someone's trash is someone else's treasure".
Mais ce que fait Bibi,, c'est encore mieux. Elle choisit chaque piece avec amour, parfois avec quelqu'un en tete et elle vous fait profiter de ces petites trouvailles. C'est une perle, cette Bibi!
Vivement cet automne alors, que tu trouves de nouvelles pieces uniques, belles, et tres personnelles.
Kisses
babop-a-loo-la a dit…
15 août 2009 à 18:49
un concept qui te correspond tout à fait! c'est en fait une variante de la réunion tupperware!!!
en tous cas je le dis et le redis, ton trench est simplement canon.
Ah si seulement j'étais moins gourde et ke je ne tachais pas systématiquement mes vêtements (je devrais dire le peu de vêtements) blancs que j'ai, et si seulement sacha n'avait pas le reflexe se s'accrocher à ma jambe à la moindre occasion... rebref!!!).
bisous et bonne semaine: (ou plutôt bon dimanche pr toi, vu l'heure!)
bumhee a dit…
16 août 2009 à 18:07