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vertigo

Envie d'ailleurs.
Envie de partir.
Envie de photographier.
Envie d'être impressionnée.
Envie d'être confrontée.
Envie de vertige là-bas.




Je viens d'apprendre que j'ai 4 jours consécutifs de disponible, du 15 au 18 mai. C'est l'occasion rêvée, de me faire cette petite virée.

Je viens de regarder les prix des auberges de jeunesse pour voyageurs fauchés et passionnés, et c'est largement faisable si je réserve au plus tôt.

Mais je n'ai pas envie de vivre cette aventure seule, ni à deux ou à plusieurs sans avoir les mêmes envies et objectifs de voyage. Peur que ça vire au cauchemar, à l'ennui, à la frustration. Et en même temps, j'ai envie de partager ma joie, mon sourire, mes souffles coupés, mes cris stridents, mes émotions indicibles.
Envie de vertige parfait, du tourbillon sublime.

Il faut que je parte...

Il me faut le culot de le faire seule.
Tel un mi-cho-ko, savourer ce moment exceptionnel, rien qu'à moi, et tant pis pour les autres.

Vais-je en être capable ?

Il y a des couples quétaines*.


Le genre de couple qui s’appelle « bébé », ou encore celui qui fait tout ensemble, tout le temps (les courses, le yoga, la bibliothèque, se brosser les dents, qui ont la même adresse de messagerie internet), et pire, qui s’habille de la même façon.
Oui oui, ça existe (moi aussi j’avais du mal à le croire).


Preuves à l’appui numéro 3 et 4 :






Je crois que le couple vraiment, mais alors, vraiment quétaine est celui qui porte des pantoufles en phentex de la même couleur.

Oh - My - God !

Dékessé les pantoufles en phentex ?
Ce sont des pantoufles tricotées à la main, avec une laine bizarre à moitié en plastique, toujours avec des couleurs très très moches, et qui glissent super bien sur les sols en parquet ou de plastique.

C'est ça :



Et puis, il y a les couples qui manquent carrément de classe, jouant à se faire pouet-pouet en pleine rue. Dans l’intimité, je veux bien, mais à l’extérieur…
« Hey Chérie, ça te tente si ce soir…. POUET POUET ! »

Preuve à l’appui numéro 5 :


* quétaine (ça a vraiment beaucoup de sens différents) : qui manque de culture, de raffinement, de classe.


Que de souvenirs...


J'ai vu ce film une dizaine de fois, car à l'époque où j'étais lycéenne, il faisait parti des trois films à étudier pour le Bac (j'ai fait un BAC L - option cinéma).

Que de rires avec mes amis, nous chantions cette chanson sans cesse.

45 ans après, on peut dire que Jacques Demy a fait un film quétaine à souhait. Du vrai, du bon quétaine !


Preuve à l'appui numéro 2 :






* quétaine (et oui, ça a plusieurs sens) : qui n'est plus à la mode, qui fait ancien.

Ohh oui, l’amour c’est beau, c’est magique, vibrant, exaltant, ça rend heureux (quoique des fois…) joyeux. Ah non, y’a pas à dire, l’amour, c’est bien (que de profondeur).

Mais je trouve que c’est quétaine*, j’y peux rien.
Il n’y a rien de plus normal que l’amour.
L’amour, c’est autant important que l’air, l’eau et la bouffe.
C’est d’un commun fondamental.

Moi quand j’entends une chanson d’amour, j’ai même pas envie de pleurer, sauf si la chanson parle d’une rupture et que moi-même je viens de rompre (pour ne pas dire « de me faire larguer »). J’ai même envie de rire souvent.
Pas vous ?
Un exemple, là, comme ça, rapido presto :
« Je taiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime, Je t’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime, comme un fou, comme un soldat, comme une staaaar de cinééémaaaaaaa »
???
Est-ce que les fous, les soldats et les stars de cinéma aiment, mieux ou plus, que madame Ginette Bodin d’Arnouville-lès-Gonesse dans le 95 ?

Pis le rose, je déteste. Les roses roses, c’est encore pire.
Les p’tits dèj au lit, eux, je les hais. Il n’y a rien de plus désagréable que de boire son café au lit et de craindre de mettre des miettes de pain de partout, le tout surmonté d’une envie de pisser (bah oui, je ne vois pas l’intérêt de se lever pour aller aux toilettes pour se remettre au lit et prendre son p’tit dèj).

Et le fameux dîner aux chandelles, je trouve ça pompeux. C’est pas la faute aux chandelles, c’est la faute à tout ce que ça implique : la tenue, le rouge à lèvres qui ne déborde pas sur les dents, la p’tite musique d’ambiance, les fleurs et tout le toutim. Quand je vis un moment pareil, aussi majestueux soit-il, je n’ai qu’une envie : faire du pied à mon partenaire, déséquilibrer ce moment qui doit être « parfait », y mettre un peu de spontanéité (bordel !).

Et je m’en fous de passer pour une prétrentenaire frustrée. Je n’aimais pas toute cette panoplie de bons sentiments étalés sur du papier à lettre à petites fleurs bleues lorsque j’étais en couple, maintenant, à J- 5 de la fête à Cupidon, ça m’inspire juste de l’aversion.

Et dans le fond, je suis certaine de ne pas être la seule. Hein ?
Ce n’est pas parce que vous êtes des femmes (futures) mariées, ou en couple, que vous ne trouvez pas que le romantisme est quelquefois ringard. Je suis certaine qu’au moins une fois dans votre vie, vous avez vécu un moment qui aurait dû être super émouvant, mais que vous avez ri comme une baleine devant tant de mièvrerie.

Dites, vous me racontez ?
Je déclare que cette semaine sur mon blog, nous ne vivrons que sur ce thème : l’amour, c’est quétaine.

Avec des preuves à l’appui :



* quétaine : stéréotypé, dépourvu d’originalité, ordinaire

Aujourd'hui, comme toujours, je jase avec une cliente.

Appelons la Mme X, afin de conserver son anonymat.

Mme X a des problèmes de santé, une histoire de hanches et de jambes.
Elle me dit que c'est pas drôle de vieillir. Je ne sais pas quel âge a Mme X et ça ne me regarde pas, mais entre nous disons environ 65 ans.
Je lui réponds que c'est le lot de tout le monde, ainsi va la vie.
Elle acquiesce.
Je lui demande alors quel est, d'après elle, le plus bel âge.
30/40 ans qu'elle dit.
Je ris, je lui dis que j'y suis presque !
Elle m'explique que c'est l'âge parfait, car on se connaît, on sait ce qu'on veut et qu'on vaut, et que ce sont les 2 décennies où l'on se concrétise, et qu'on a en plus encore la santé qui suit. Après, c'est bien aussi, mais le corps ne suit plus comme on voudrait.
Je vous passe le moment où elle me parle de sa petite fille, de ses dessins qu'elle compare à ceux de la fille de ma Boss que j'ai au mur de mon bureau.
Puis je ne sais plus trop comment on en arrive là, elle me demande ma date de naissance. Je la lui donne innocemment. Elle lève les yeux, marmonne des chiffres et me dit que j'en suis à la deuxième année de mon cycle, qui lui même a commencé à l'automne 2006. À cette époque là, j'ai fait des choix qui ont bouleversé ma vie.
Je réfléchis... Je suis tellement obnubilé par ce qu'il s'est passé l'année dernière que 2006 me semble loin et surtout pas autant important.
Elle m'explique en quelques phrases sa passion pour la numérologie, les cycles de vie (sur ce point là, je suis d'accord avec elle, pour moi la vie sont des cycles perpétuels, cycles qu'il faut apprendre à briser quelquefois lorsqu'ils nous empoisonnent l'existence) et tout le toutim.

On jase encore un peu, et là, je me rappelle de l'automne 2006. À ce moment là, je prenais ma décision d'immigrer. C'est quand même pas rien dans une vie : immigrer. Et je me rappelle de ce bouleversement.

L'avantage d'un blog, c'est qu'on peut revenir sur ces différentes étapes. Je viens donc de relire mes écrits de l'automne 2006. Et je me rappelle... oui, je me rappelle... à quel point c'était dur, combien j'étais déchirée entre ces deux pays, ces deux familles, comment je naviguait au beau milieu de l'océan, ne sachant plus sur quel rivage accoster. Je me rappelle que malgré la bonne santé physique et mentale de l'ex-chumy, je me demandais, au plus profond de moi, si je l'aimais vraiment encore après la première tempête de l'année précédente. Je me posais beaucoup de questions (et je m'en pose encore constamment). Et puis j'ai envoyé mon dossier. Et je me suis libérée. C'est comme si j'avais coupé la chaîne qui me reliait à ce boulet. Maintenant, je pouvais m'intégrer, maintenant, je pouvais être bien, maintenant, je pouvais assumer d'être une de ces françaises immigrantes. Et surtout, je le faisais pour moi, vraiment pour moi, pas pour lui, juste un peu pour nous.

Mme X m'a aussi dit que cette année serait une période de changements, que ce ne sera pas évident, mais qu'ils seront importants puisque je mettrais les quelques années suivantes à les concrétiser. D'après elle, en numérologie, les cycles durent 9 ans et quelques mois (si j'ai bien compris) et chaque année a une signification, des tenants et des aboutissants qui lui sont propres. Bref, si on croit en cette... euhhh... science ? disons ça comme ça il faut faire attention à ce qu'on fait suivant l'année de notre cycle dans lequel nous sommes.

Je suis une rationnelle (comme la ligne d'accessoires de cuisine IKEA) et ne crois pas à 100% à toutes ces sciences ésotériques... Il n'empêche que... peu importe à ce que l'on croit, l'important, il me semble, est d'être conscient de ce que nous avons fait, de ce que nous faisons, et essayer de savoir ce que nous voulons faire de notre vie (dernier point assez difficile pour moi à appliquer).

Alors ok, je prends, et je réfléchis à tout ça.

Qu'est-ce qu'en t'en penses Saïmon ?








Si je suis fatiguée.
Si j'ai les seins plus tendus qu'un string taille 12 ans.
Si je me sens moche.
Et bête aussi.
Si j'ai passé mon dimanche à regarder des épisodes de Grey's Anatomy.
Si ma peau a l'air aussi trouble qu'un marais.
Si j'ai encore envie de rester chez moi à regarder des séries (je viens de commencer Damages, ayant fini Grey's Anatomy)
Si je lutte pour ne pas complètement m'endormir au cinéma.
Si je me pose plein de questions démoralisantes.
Si j'ai envie de prendre un deuxième mi-cho-ko alors que je viens juste d'en terminer un.
Si j'ai envie d'appeler un gars, gentil, cute, célibataire, pour qu'il partage mon lit.
Si j'ai juste envie de plein de choses, mais que je n'assouvis presque rien.

Il n'empêche que les SPM ont tout de même quelques avantages, car ils me permettent de m'apercevoir que :
"Ohhhh pitaiiiin, mais j'ai encore de la libido didonque !!!" (oui, trois points d’exclamation, ça vaut bien ça une découverte pareille)
Si je me sens laide pendant la période liée aux SPM, c’est que je me sens belle en dehors de cette période non ? Ché plus, m’en rappelle plus… (mémoire de moule)
J’ai plein d’excuses pour me gaver de mi-cho-kos devant des séries.
J’ai aucun scrupule à dormir jusqu’à 11h.
Mon corps fonctionne, donc pitêtre qu’un jour je pourrai avoir un ver vert et bleu dans mon salon, un peu comme celui-là :


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