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Ça explose de partout.
Un vrai feu d’artifice.
Les rues changent de couleur, les allées aussi, les balcons redeviennent petit à petit de mini jardins.
Les FLY ont retrouvé mes pieds, les bottes sont reparties pour de longs mois au fond du placard, et les tongs sont redevenues pantoufles.
Certains célibataires trouvent l’amour, les couples s’exposent, les samedis redeviennent des jours pour se marier.
Dans les parcs verdoyants, les gens somnolent près des crottes de chiens, ils grignotent des chips et tapent dans un ballon à l’occasion.
Derrière les lunettes fumées, on se dévisage.
On peut entendre les enfants rire et s’insulter dans la ruelle : « T’es pas un capitaine d’abord !!! t’as de trop grandes oreilles pour ça ! » Ça pédale à qui mieux mieux, ça fait des dérapages, et ça chouine : « C’est même pas vrai ! Elles sont pas grandes mes oreilles ! ».
Je rencontre enfin ma nouvelle voisine après 6 mois, un dimanche matin pas loin de midi, sur le balcon, les cheveux en bataille, la bouche pâteuse, en pyjama (je parle de moi).
Des gens t’appellent, pour un barbecue, une bière en terrasse, un resto mexicain, on a envie de se voir, de sortir, de n’importe quoi, mais de ne surtout plus être enfermé.
On marche. Plus longtemps. Donc plus loin. Parce qu’on est bien et qu’on peut remarquer toutes ces choses qui nous ont tant manquées.
On attend encore avec impatience les odeurs de lilas, les magnolias, le mix de 4 barbecues allumés en même temps qui nous emmène des odeurs de saucisses à hot dogs, de sardines, de boulettes de viande et d’andouillette. Ah non, ça c’est pas possible l’andouillette...
On attend aussi les soirées au cœur de la ville et de la foule, à enchaîner les festivals d’été.
On profite, le nez en l’air, on s’aveugle de soleil, on sourit aux inconnus, on revit encore une fois maintenant qu’on a dégelé.

Le printemps Montréalais, c'est toujours une sacré expérience (quand on a aussi passé l'hiver, bien entendu)

J'ai passé une bonne partie de ma journée dans une grotte
où ronflait une machine, à dupliquer des scénarios.
Ça m'emmerde, mais je dois le faire.

Comme je n'aime pas m'emmerder, j'essaie de prendre un peu
de plaisir. Alors j'assouvis ma curiosité. Je lis, je fouine.

Et je tombe sur une lettre de présentation. Le genre de lettre
qui t'assassine directement dans le coeur de par ses mots.
Violents. Ardents. Crus.
C'est rare dans une lettre qui veut flatter un jury.

J'ai donc feuilleté le reste.
Finalement, j'ai pris le dossier sous le bras.
Dans le métro, j'étais tellement absorbée par le scénario que je me
suis trompée lors du changement, reprenant le même à sens inverse.

C'est encore une de ces belles histoires.
Une de celles qui parle d'amour. Pas le grand amour au bord de l'océan
déchaîné, non, l'amour de la vie, de soi, des autres, du vent et du temps.
L'histoire vraie d'un type à qui il reste deux heures avant de savoir s'il sera vivant pour encore un petit bout ou mort. C'est sûr que ça change tout de savoir cela. C'est sûr que ça change tout quand on prend pleinement conscience que nous allons mourir. C'est sûr que ça change tout lorsqu'on souffre et que chaque jour est compté. Il devient urgent de vivre tout à coup. Vite. Bien. Laisser une trace. Faire quelque chose, n'importe quoi et mieux encore, pour "déjouer et humaniser encore et pour toujours notre ami la mort" (ce sont ses mots).

Si le scénario en vaut la lecture, le traitement cinématographique projeté vaudra certainement un film poignant. Le style de documenteur, ou plutôt de docu-fiction dans ce cas-ci, viendra une fois de plus me chercher au fond de mes entrailles, mêlant la réalité, la vie brute, aux fantasmes, à ce qu'on aimerait être et vivre.
En vous disant cela, vous comprendrez peut-être un peu mieux pourquoi quelquefois mon style d'écriture vous donne l'impression de vous perdre entre ce que je vis vraiment et ce qui est juste là pour la forme, le beau, l'imaginaire, pour l'agréable ou l'aspect caustique.

J'ai hâte maintenant.
Le personnage à la vraie vie attaquée est 8ème sur la liste d'attente. Greffe des poumons. Oui, deux. Fibrose kystique. 34 ans. Beau comme un coeur.
Soit il meurt avant et le scénario sera définitivement changé.
Soit on l'appelle, et commence alors les deux heures de documentaire à vif avant le billard, avant la croisée des chemins.

Je vis dans un polar.

Je vous en reparlerai dans 2 ans, lorsque le film sera en salle.
Peut-être avant, si la chance est avec lui.


Petit jeu photo vu ici
J'ai légèrement triché avec la photo, mais on s'en fout hein ?
Non ?
Ben moi oui.
Par contre, pour le nom du groupe, ça pouvait pas mieux tomber dis donc...
New York c'est dans quoi... 3 semaines et demi !!!
Pour continuer dans les futilités dont tout le monde se fout, même vous (admettez) je continue petit à petit à m'assumer en temps que femme superficielle. Je ne le pensais pas, mais en fait, on y prend goût à ces conneries. J'ai déboursé une somme astronomique pour une mini-panoplie de maquillage de qualité, j'ai envie de me débarrasser des trois-quarts de ma garde robe afin de renouveler le tout (mais j'en suis incapable et/ou pas assez riche) et maintenant que je supporte de nouveau des boucles d'oreilles, j'en achèterais une bonne dizaine de paires.
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Je vous avais prévenu, tout le monde s'en fout.
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Sinon, ça va bien avec l'Ami brocolité.
Je sais que sur ce sujet là je ferais l'unanimité : vous voulez toutes savoir ce qu'il se passe dans les moindres (et oh combien sensuels) détails.
Et bien non. Vous ne saurez rien de plus qu'il n'y a à savoir.
C'est comme ça, je suis vache.
Meuuuh oui.

Je viens de recevoir un bouquet de fleurs.
D’un de mes fleuristes montréalais préférés.
Arrangement magnifique.
Tournesols. Gerberas rouges.

Je croyais que ma patronne me faisait une blague, car la semaine dernière, elle voulait m’acheter des tulipes pour mettre sur mon bureau. Parce que c’est le printemps, parce que c’est Pâques, parce que c’est joyeux. Je le lui demande tout en allant chercher la petite carte bien coincée entre les deux feuilles de plastique. Mais non, ce n’est pas elle.
Elle se penche sur le balcon avec l’autre fille du bureau, attendant le verdict. Bandes de curieuses, ça vous excite hein ?


Après la fin de semaine limite orgiaque que j’ai passé avec l’Ami, il m’a traversé l’esprit que ça pourrait être lui. Mais ça aurait été un peu trop romantique, ça aurait sous-entendu le mensonge, presque la trahison. Ce n’est pas ça que nous avons convenu. Ce n’est pas ça que nous faisons. On ne se séduit pas, on s’amuse. Donc no way, ça ne peut être lui.

Enfin, j’ai la carte entre les mains.

Crotte de biquette (version polie, en vrai j’ai sacré)

C’est un client.
Vu une fois hier.
Au moins 45 ans.
Gentil, mais 45 ans.
Putain, 45 ans.
Il n’y a que les hommes de cette génération qui osent, ou qui ont envie de me séduire.
L’âge d’être mon père, ou presque.
Ça me désespère un peu.
Même si le geste me touche.
Il veut m’inviter à prendre l’apéro demain soir.
Je ne peux pas. Trente-huit secondes avant, je venais de confirmer un souper avec des amis.
La vie est bien faite, je ne suis même pas obligée de mentir.
De toute façon, je ne sais pas bien faire.
Mentir.
Je suis gênée.
Je vais devoir l’appeler. Pour le remercier. Et pour dire non... merci.

Crotte de biquette.

N’empêche qu’elles sont belles les fleurs…

Mots du titre empruntés à L’Aut’Blog.

Définis comme suit par M, en écriture automatique.




Hier terrible nouvelle, j’apprends qu’un tiboud’chou s’est envolé. Je le savais malade depuis plus d’un mois, passant d’une semaine d’espoir à une semaine d’inquiétude. Et puis voilà, c’est fini. Phoque, phoque, phoque. Bouche bée. Douleur au fond de la poitrine. Je ne l’ai pourtant jamais vu. Mais j’avais vu le ventre rebondi, le père heureux, le père inquiet. Il y a maintenant une carte qui circule au travail. Il faut y mettre des mots, un dessin, quelque chose. Qu’est-ce qu’on peut dire ? Y’a rien à dire. Ça me met en colère contre la vie. J’ai juste envie d’écrire : la vie est une salope. Mais ça se fait pas qu’il parait. Chienne. Et si je disais : Est-ce qu’on peut se retrouver tous au bord du fleuve, près de chez vous à Rimouski, et gueuler notre rage devant l’immensité ? On crie bien fort, jusqu’à plus de voix, on laisse sortir les vilains mots, la rage et le désespoir, et puis après on se tait et on regarde au loin.




Je tchatte. Il tchatte. Nous tchattons. C’est toujours lui qui commence. C’est quelquefois moi qui termine. Quant on écrit, ça va vite, c’est plein de fautes, mais on est trop vieux pour s’en foutre alors on se corrige, et les mots, on les écrit en entier, quasiment tout le temps. On fait attention, par respect, par rigueur. Quant on se voit, on ne se touche pas. Du moins, au début. Si on se touche, on se contamine de désir. On ne peut pas. C’est pas ça qu’on veut. On est d’abord amis, ça semble plus important qu’amants. Alors on fait passer le temps, avec le vin, avec la fumée, avec les niaiseries, avec un film, avec de la cuisine et de la musique. Lorsque on ne sait plus que faire nos doigts, on s’effleure. C’est drôle, on a presque peur de ce premier geste. Passer de notre bulle personnelle à une bulle commune n’est pas facile. Pour moi en tout cas. Ces quelques secondes… minutes, pendant lesquelles on se rapproche, sont incertaines. Je n’arrive pas à trouver le mot exact pour exprimer ce qu’il se passe pendant ce laps de temps, c’est un mélange de béquille, de danger, de peur, d’incertitude. Après ça coule de source, on est ensemble, on est assez proche pour laisser notre corps entier se dire les choses.
Du bout des doigts… donner. Recevoir. Accepter. Vivre. Prendre. Goûter. Profiter.




Aux abords de mon réveil, il y a la boulette de poils, le meunou, qui pose sa grosse patte sur mon visage, tout doucement, fixant les contours de mon visage. Quand j’ouvre doucement un œil, je le vois regarder à côté, faisant semblant de rien. Je referme l’œil. Il bouge la patte. Je rouvre, il fixe. Il est la première chose que j’entends, que je sens, que je vois. Ses petits « Mmmmrrrrwwwa » me ramènent à la réalité, aux responsabilités, qui commencent par le jeu, les caresses, les gratouilles d’oreille.
Son poil est doux. De partout. Il apaise. Il se glisse dans tous les recoins. Il chatouille sous le nez. Il fait éternuer.

J'ai appris

Je peux faire un massage cardiaque (en cassant peut-être quelques côtes au passage mais on s'en fout, la personne est inconsciente !), j'ai appris à faire cracher la pinotte qui passe de travers chez l'adulte comme chez l'enfant, je sais ce que qu'il faut faire si une personne a les entrailles à l'air (mais pas certaine que je serai capable de le faire sans vomir par contre), je sais que faire en cas de convulsions, d'hypothermie, d'hémorragie, d'hypoglycémie, de brûlure, de gelure. J'ai dorénavant le titre de secouriste, mais j'ai peur d'oublier.

Je peux vivre seule, avec Saïmon, et ça ne m'attriste même pas. Même que j'aime ça, sauf quand il s'agit de ne pas arriver à mettre un tableau toute seule.

Je peux être hypocrite s'il le faut, mais toujours bienveillante parce que je le veux.

Je peux être d'une patience et d'un calme infini lorsqu'un bébé ou un jeune enfant reste scotché à moi, alors que d'habitude je suis un peu survoltée. Plus rien ne m'atteins, je me fous de tout, il n'y a que cette boule chaude qui respire rapidement qui m'importe.

Je peux assumer une relation appelée PCR par ma vieille copine. C'est une histoire de Plan, avec du Cul, et en général Régulier. Mais là je mens, parce que je ne crois pas que j'assumerais vraiment un pur Plan, non... j'ai besoin que ce Plan soit connu, et même apprécié pour d'autres valeurs plus morales. De plus, je me fous pas mal que ce soit véritablement Régulier, je ne vois pas cela comme un cours de danse hebdomadaire. Donc finalement, il reste qu'une chose de vraiment immuable.

Définitivement, je ne peux supporter Pierre Lapointe, Éric lapointe et juste un peu moins Stéphanie Lapointe. Y'a pas de mais, je ne les aime vraiment pas.

Les talons aiguilles, c'est bien beau, mais les Kickers, c'est bien plus confo.

Une de mes copines, celle qui depuis toujours réagit et ressemble à un garçon, championne de kite surf, est aujourd'hui enceinte. La vie est drôlement faite, elle est pleine de chouettes surprises.

J'ai moins envie d'écrire, certainement parce que je vis mieux.

C'est pas parce qu'on a pas envie de quelque chose, qu'on ne va pas le faire quand même.

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