Mots du titre empruntés à L’Aut’Blog.
Définis comme suit par M, en écriture automatique.
Hier terrible nouvelle, j’apprends qu’un tiboud’chou s’est envolé. Je le savais malade depuis plus d’un mois, passant d’une semaine d’espoir à une semaine d’inquiétude. Et puis voilà, c’est fini. Phoque, phoque, phoque. Bouche bée. Douleur au fond de la poitrine. Je ne l’ai pourtant jamais vu. Mais j’avais vu le ventre rebondi, le père heureux, le père inquiet. Il y a maintenant une carte qui circule au travail. Il faut y mettre des mots, un dessin, quelque chose. Qu’est-ce qu’on peut dire ? Y’a rien à dire. Ça me met en colère contre la vie. J’ai juste envie d’écrire : la vie est une salope. Mais ça se fait pas qu’il parait. Chienne. Et si je disais : Est-ce qu’on peut se retrouver tous au bord du fleuve, près de chez vous à Rimouski, et gueuler notre rage devant l’immensité ? On crie bien fort, jusqu’à plus de voix, on laisse sortir les vilains mots, la rage et le désespoir, et puis après on se tait et on regarde au loin.
Je tchatte. Il tchatte. Nous tchattons. C’est toujours lui qui commence. C’est quelquefois moi qui termine. Quant on écrit, ça va vite, c’est plein de fautes, mais on est trop vieux pour s’en foutre alors on se corrige, et les mots, on les écrit en entier, quasiment tout le temps. On fait attention, par respect, par rigueur. Quant on se voit, on ne se touche pas. Du moins, au début. Si on se touche, on se contamine de désir. On ne peut pas. C’est pas ça qu’on veut. On est d’abord amis, ça semble plus important qu’amants. Alors on fait passer le temps, avec le vin, avec la fumée, avec les niaiseries, avec un film, avec de la cuisine et de la musique. Lorsque on ne sait plus que faire nos doigts, on s’effleure. C’est drôle, on a presque peur de ce premier geste. Passer de notre bulle personnelle à une bulle commune n’est pas facile. Pour moi en tout cas. Ces quelques secondes… minutes, pendant lesquelles on se rapproche, sont incertaines. Je n’arrive pas à trouver le mot exact pour exprimer ce qu’il se passe pendant ce laps de temps, c’est un mélange de béquille, de danger, de peur, d’incertitude. Après ça coule de source, on est ensemble, on est assez proche pour laisser notre corps entier se dire les choses.
Du bout des doigts… donner. Recevoir. Accepter. Vivre. Prendre. Goûter. Profiter.
Aux abords de mon réveil, il y a la boulette de poils, le meunou, qui pose sa grosse patte sur mon visage, tout doucement, fixant les contours de mon visage. Quand j’ouvre doucement un œil, je le vois regarder à côté, faisant semblant de rien. Je referme l’œil. Il bouge la patte. Je rouvre, il fixe. Il est la première chose que j’entends, que je sens, que je vois. Ses petits « Mmmmrrrrwwwa » me ramènent à la réalité, aux responsabilités, qui commencent par le jeu, les caresses, les gratouilles d’oreille.
Son poil est doux. De partout. Il apaise. Il se glisse dans tous les recoins. Il chatouille sous le nez. Il fait éternuer.
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Dur ton 1er paragraphe....ns sommes si peu sur terre...si peu de choses...
Prendre son tps, en couple (ou entre amis)....c'est comme cela q se construise les relations. Qd le désir est kà par contre...arfff, je sais de quoi je parle!
Bisous
auré
Auré a dit…
9 avril 2009 à 15:26
Putain de vie. Y a aucun mot qui ne pourra soulager ces parents. La seule chose que tu puisses faire c'est leur dire que tu as une epaule sur laquelle ils peuvent pleurer si jamais ils ont besoin.
Les relations ambigues, c'est ce qu'il y a de meilleur... pour un temps. Mais ca lasse avec le temps. Parce qu'on ne sait pas sur quel pied danser, si c'est un tango ou un merengue. Mais je sens qqc de plus profond dans ce que tu dis. Vous etes amis avant tout. Et vous ne pouvez pas resister aux plaisirs de la chair. Euh, devrais-je te dire que c'est comme ca que ca a commence avec mon mari actuel (lol)? Pas d'pression, hein!
Un Saimon, y a rien de tel pour se calmer. Suffit de respirer un grand coup dans ses poils de poitrail, de poser sa tete sur sa poitrine et d'ecouter le bercement de son ronron. Du bonheur. Mon chat me manque :-(
babybendum a dit…
9 avril 2009 à 20:56
Wow, j'en dis des affaires intelligentes.
Ça surprends :)
Stephane a dit…
9 avril 2009 à 21:28
Aller hurler sa rage au bord du fleuve peut être une solution pour évacuer un peu la colère et l'amertume mais ensuite il leur faut une épaule pleurer avant de laisser couler un peu de tristesse.
S'il ne devait y avoir qu'une seule chose qui soit injuste et que personne ne devrait vivre c'est bien celle de perdre un enfant. Je n'ose pas imaginer dans quel état je serais sans l'un ou l'autre des monstroplantes. Même si souvent j'ai les boules après eux ;-)
Accepter et vivre, goûter et profiter..voilà des mots emplis de promesses qui font plaisir à lire.
Bisous et bon week end de Pâques
promesse a dit…
11 avril 2009 à 07:00
Merci pour ton petit comm'... Y a pas a dire, il a beau nous faire des miseres parfois la nuit, je fonds completement des qu'il eclate de rire (cad plusieurs fois par jour!)
Une bise sur la truffe de Saimon et un gratouillis derriere l'oreille pour toi (a moins que ce ne soit le contraire?)
babydibulle a dit…
12 avril 2009 à 19:49
mouarf... la vie est une solapoe corrompue, n'est ce pas?... c horriblement triste, je suis pudique face à la mort, alors devant celle d'un enfant... je n'ose imaginer ce que j'aurais pu/dû faire en ces circonstances...
cette relation avec brocoli doit et ne doit seulement que te procurer un plaisir sincère et non pas torturé. C'est tout ce que j'espère, ce que je te souhaite.
merci pr le conseille caca/popot!!! j'ai été voir sur l'autre blog, mais g pas retrouvé l'illustration dont tu me parlais! nénmoins vu le ton, j'imagiune tout à fait bien le style!!! mdr!
plein de becs ma belle, prends soin de toi :)
bumhee a dit…
13 avril 2009 à 17:45