Alors que nous nous promenions, franginette et moi, dans notre petite ville du creux des montagnes, nous croisons une petite bijouterie avec des créations assez originales. On s'émerveille devant tant de couleurs et de créativité. Au fond de la boutique, nous trouvons le présentoir spécial "Marianne". Des dizaines de bagues à son effigie, toutes faites à partir de pièces de centimes de francs, vous savez, ceux dont on parlera toujours dans 50 ans alors que nos petits-enfants ne comprendront pas pourquoi nous utilisons toujours cette monnaie désuette.
Il y a aussi des pendentifs, tous plus beaux les uns que les autres. On se met à essayer les bagues, on y reste une bonne demi-heure alors que mignon neveu gnagnatise dans sa poussette.
Il me revient à l'esprit la conversation que nous avions un jour avec Caspourbientôt : ici, en Amérique du nord, comme dans d'autres pays en ce monde, les habitants sont fiers de leur patrie, exposent leur drapeau devant leur maison et chantent leur hymne à tue-tête le jour de leur fête nationale. En France non. On le remarque quand on vit loin. Le drapeau, on l'a acheté pour la coupe du monde 98, à la limite, on l'a pour son bâteau. Jamais on ne s'amuserait à le faire flotter sous nos fenêtres de cuisine. Bien trop peur de se faire huer par le voisinage, pensant que vous faites parti du éfène. Chanter la Marseillaise ? Que si nous sommes champions. Et pourtant... je dois vous avouer que j'ai une sacrée fierté d'être française. C'est beau la France, c'est riche en culture, en traditions, en histoire. Je ne suis pas forcément fière de ce que devient mon beau pays, mais je suis fière de mes origines, même si je m'en cache un peu.
Mais lorsque j'ai vu cette bague, des souvenirs sont montés en moi :
Je me suis revue en train de compter ces petites pièces pour m'acheter des fraises tagada et des Chupa Chups chocolat-vanille à la boulangerie. Je me suis revue m'en séparer pour passer à l'euro. Et j'ai revu Marianne. Ce symbole de la France, de la femme révolutionnaire, celle dont j'ai appris en 1989 qu'elle représentait les trois valeurs fondamentales de notre république : la liberté, l'égalité et la fraternité.
Je me suis alors dit que ce serait un beau clin d'oeil de la porter fièrement à mon doigt.
J'ai longuement hésité entre plusieurs modèles, mais celle-ci avait un petit truc en plus. Tout d'abord, Marianne est ici debout contrairement aux pièces jaunes. Elle est en marche vers la liberté, cheveux aux vents, dynamique. Et cette bague là n'était pas parfaite, elle manque de polissage, elle est un peu grise. Je la trouve encore plus jolie comme ça, elle ressemble plus à ce que j'ai connu, ses imperfections faisant ressortir ses contours. J'aime ce qui est imparfait, ça me rejoint.
Je suis touchée de voir que cette pièce, frappée en 1976, a du passer par des millions de mains, pour acheter une baguette, le journal du dimanche et des fraises tagada.
Pour couronner le tout, j'ai trouvé hier dans ma friperie de quartier, un béret noir. Il n'est pas aussi beau que celui que portait mon grand-père, mais il me donnera, encore une fois, une certaine identité.
Par contre, je le jure, je ne porterai pas tout cela avec en plus une baguette sous le bras. Le cliché tue le style.
Il y a aussi des pendentifs, tous plus beaux les uns que les autres. On se met à essayer les bagues, on y reste une bonne demi-heure alors que mignon neveu gnagnatise dans sa poussette.
Il me revient à l'esprit la conversation que nous avions un jour avec Caspourbientôt : ici, en Amérique du nord, comme dans d'autres pays en ce monde, les habitants sont fiers de leur patrie, exposent leur drapeau devant leur maison et chantent leur hymne à tue-tête le jour de leur fête nationale. En France non. On le remarque quand on vit loin. Le drapeau, on l'a acheté pour la coupe du monde 98, à la limite, on l'a pour son bâteau. Jamais on ne s'amuserait à le faire flotter sous nos fenêtres de cuisine. Bien trop peur de se faire huer par le voisinage, pensant que vous faites parti du éfène. Chanter la Marseillaise ? Que si nous sommes champions. Et pourtant... je dois vous avouer que j'ai une sacrée fierté d'être française. C'est beau la France, c'est riche en culture, en traditions, en histoire. Je ne suis pas forcément fière de ce que devient mon beau pays, mais je suis fière de mes origines, même si je m'en cache un peu.
Mais lorsque j'ai vu cette bague, des souvenirs sont montés en moi :
Je me suis revue en train de compter ces petites pièces pour m'acheter des fraises tagada et des Chupa Chups chocolat-vanille à la boulangerie. Je me suis revue m'en séparer pour passer à l'euro. Et j'ai revu Marianne. Ce symbole de la France, de la femme révolutionnaire, celle dont j'ai appris en 1989 qu'elle représentait les trois valeurs fondamentales de notre république : la liberté, l'égalité et la fraternité.
Je me suis alors dit que ce serait un beau clin d'oeil de la porter fièrement à mon doigt.
J'ai longuement hésité entre plusieurs modèles, mais celle-ci avait un petit truc en plus. Tout d'abord, Marianne est ici debout contrairement aux pièces jaunes. Elle est en marche vers la liberté, cheveux aux vents, dynamique. Et cette bague là n'était pas parfaite, elle manque de polissage, elle est un peu grise. Je la trouve encore plus jolie comme ça, elle ressemble plus à ce que j'ai connu, ses imperfections faisant ressortir ses contours. J'aime ce qui est imparfait, ça me rejoint.
Je suis touchée de voir que cette pièce, frappée en 1976, a du passer par des millions de mains, pour acheter une baguette, le journal du dimanche et des fraises tagada.
Pour couronner le tout, j'ai trouvé hier dans ma friperie de quartier, un béret noir. Il n'est pas aussi beau que celui que portait mon grand-père, mais il me donnera, encore une fois, une certaine identité.
Par contre, je le jure, je ne porterai pas tout cela avec en plus une baguette sous le bras. Le cliché tue le style.
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Tu sais le pire ? Je suis incapable de reconnaître ta pièce vue comme ça ! 1 F ? Plus probablement 50 cts non ? Il me semble qu'elles étaient blanches aussi.
Tu as raison, on dirait qu'on a honte d'être français ! Au point que certains veulent même changer les paroles de la Marseillaise, car c'est trop guerrier ! Euh ont-ils oublié ce que c'était au début comme chant ???
Allez Mandy fais nous une photo de toi avec ta bague, ton béret et une baguette sous le bras ;-)
Bises
Promesse a dit…
4 août 2009 à 02:07
Quel joli clin d'oeil à la mère patrie. Je deviens chauvine depuis que je suis en Italie c'est terrible!! Mais la France est un si beau pays. Et le béret c'est indémodable!
Bises
Anne-Laure a dit…
4 août 2009 à 04:37
La baguette!! La baguette!!!
Allez Mandy!!!!! Le cliche jusqu'au bout :-)
Kisses
PS: j'ai toujours quelques pieces de monnaie (francs et centimes) a la maison, comme tu dis, c'est une valeur sentimentale, toute notre enfance qui s'y rattache. Ca me rappelle aussi les fraises et les bananes Tagada... mmmh, les bananes, une vraie tuerie ce truc!
babyrkenstock a dit…
4 août 2009 à 21:29