Bon les filles, j'espère que vous êtes prêtes, car je sens que je vais écrire une belle tartine (avec plein de parenthèses et d'apartés, il vous faudra être concentrées, je vous aurais prévenues).
Samedi matin, dès mon lever tardif de célibataire, je lis les commentaires de Cherrybee et de Babycaresse. Elles m'incitent à encore aller sur un site de rencontres afin de trouver l'homme idéal qui voudra bien me réchauffer le bout des doigts et les orteils. Ça fait un an et demi que je n'y ai pas mis les pieds doigts, depuis l'affaire Monsieur Brocoli, mais mon profil était toujours actif. Sans réponse, c'est sûr, je dois être sur la 349ème page, et vu que je n'y ai pas mis de photo (trop la honte que quelqu'un puisse m'y reconnaître) de moi avec décolleté plongeant et maquillée comme un camion volé je n'attire pas grand monde.
Il faut savoir que sans être contre, je ne suis pas vraiment pour les sites de rencontres. C'est d'un ennui total, les gars n'ont aucune imagination, la plupart sont extrêmement superficiels, quelquefois même en tenue d'été sur une plage cubaine montrant à quel point leur peau prend bien le soleil. Pas mon genre. J'en ai un jour donné la preuve à ma Casp. Tu t'en souviens Bella ?
Mais ce samedi, je n'avais qu'une envie : rester devant mon ordi, à boire du café et fumer des cigarettes. Il pleut, il vente, beurk beurk beurk et je veux un homme bordel de merde. Je vais donc faire toc toc au site, essaie 10 mots de passe différents pour retrouver le bon et récupérer mon profil, puis lance une recherche :
homme hétérosexuel entre 28 et 35 ans aimant le cinéma (c'est la moindre des choses).
Et je consulte, et je consulte, et je consulte....
Et je baille...
Souvent je m'arrête à la deuxième ligne pour passer directement à la fiche suivante.
Tiens, un profil intéressant ! Pas trop grand (essayez d'embrasser un gars qui fait 40 cm de plus que vous, j'ai pas que ça à faire dans ma vie que de faire le chimpazé), du même signe astrologique que moi (sans trop y croire, je dois avouer que je me suis toujours très bien entendue avec mes acolytes capricornes), aimant les arts en général, semblant sincère, avec 50% des photos de lui plutôt tout à fait mon genre aïe aïe aïe l'autre 50 % étant plutôt très ordinaire (dont une assez bof à vrai dire) et toutes sortes d'autres détails qui me touchent (dont un français impeccable) mais je vais garder deux trois trucs pour moi quand même.
Je prends note de son numéro de membre (quand je vous dis que c'est horrible les sites de rencontre, on se croirait dans une foire à bétail) et continue mes recherches. Au bout d'une bonne centaine de fiches visitées, je me rends à l'évidence : c'est vraiment trop con les sites de rencontre (c'est d'ailleurs ce qu'on se disait tout le temps avec Mister Broco avec toute la mauvaise foi du monde multiplié par deux).
Du fait d'avoir visiter quelques fiches, certains m'écrivent (il y a des membres privilèges qui payent pour savoir qui visitent leurs fiches, et ouiiiiiiii) mais je me demande vraiment si ça vaut le coup de répondre à :
"salut, coment sa va... j'aimeré sa conaitre ta couleur de cheveux... écri moi si tu veut à jesuipafutfut@hotmail.com"
Je ne suis pas méchante hein, avant de le flusher, comme on dit en bon québécois, je vais quand même regarder de quoi à l'air sa fiche, et je flushe après.
Certains m'envoient même la fonction toute faite du piton qui dit : "Veux-tu flirter ?"
Ouais, carrément, comme ça, directement. Bon, franchement, est-ce que c'est moi qui suis trop prude ou y'a-t-il vraiment des catins qui répondent : "oui, bien sûr !"
Pourtant sur ma fiche, c'est tout joli, limite romantique et poétique (en tout cas, je n'ai jamais dit que j'aimais ça embrasser des inconnus par-ci par-là).
Finalement, je décide d'envoyer à mon numéro chanceux un des messages pré-écrits par le site qui dit en gros : j'ai bien aimé ta fiche, contacte-moi si le coeur t'en dit, en toute amitié.
Le truc bâteau qui ne mène à rien quoi.
Il me répond dites-donc. Genre 1 heure plus tard. Un petit message cute, contenant son adresse courriel, et... et son prénom. Et là, et là, comment dire.... c'est la crise de rire.
Et j'arrête là finalement, je viens de changer d'idée, je vais vous le faire en plusieurs chapitres.
Je sais, je suis sadique.
Mais vous m'aimez quand même.
Hein que vous m'aimez quand même ?